À mes yeux, se lancer dans le e-commerce me paraît « compliqué ».
Gérer son stock, envoyer des colis, faire avec les aléas des transporteurs, s’occuper des retours…
Cependant je suis curieux et j’aime en savoir plus sur le fonctionnement de ces sites.
De plus, je sais que le e-commerce est un sujet qui plaît beaucoup et que c’est le genre de business qui trotte dans la tête de beaucoup d’entre vous :)
C’est pourquoi j’ai décidé cette semaine de convier Rodrigue Fénard qui travaille pour le site Easykado.com.
Au cours de ce podcast, nous prenons le temps nécessaire pour passer en revue la question de l’utilisation des places de marché telles que Amazon, Cdiscount, Ebay ou encore Pixmania pour vendre ses produits.
Quels sont les avantages et les concessions à faire pour passer via ce type de site ?
Plus de détails dans le podcast et dans le sommaire juste en dessous :)
Rodrigue a pas mal parlé de Shopping Flux au cours de ce podcast, ce qui est tout à fait normal, car c’est clairement l’outil majeur qui lui permet de gérer son catalogue sur les différentes places de marché.
Si vous avez envie de découvrir leur produit afin de le tester gratuitement pendant deux mois, il vous suffit de suivre le lien ci-dessous :
https://shoppingfeed.wufoo.eu/forms/2-mois-offerts-cree1sitecom/
D’ailleurs en allant consulter leur site je me suis rendu compte que Shopping Flux ne se connecte pas uniquement aux places de marché.
Il offre aussi la possibilité de proposer vos produits dans les comparateurs de prix ou de mettre en place du retargeting ou des campagnes Adwords.
Finalement c’est véritablement une solution complète pour le marketing de votre catalogue sur différents canaux d’acquisition de trafic.
Je ne gère pas de boutique en ligne donc je ne suis pas le prospect idéal, mais il est toujours bon de connaître ce type de solution :)
Remerciez Rodrigue d'avoir participé à cet épisode de Parlons Web d'un simple clic !
Vous êtes de ceux qui apprécient le podcast ?
Alors je n’ai qu’une seule chose à vous demander…
Seriez-vous prêts à prendre 5 minutes de votre temps pour aller déposer un commentaire sur l’une des deux plateformes ci-dessous ?
Merci d’avance si vous avez fait ce petit clic. Chaque avis compte et permet au podcast d’avoir plus de visibilité !
À la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Parlons Web.
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Retranscription écrite du podcast
Les commentaires c'est cool ! (Je m’exprime)
Bonjour Xavier,
Très bon podcast, j'ai appris pas mal de choses mais un petit regret sur la façon de mettre en place un système autonome de A à Z.
A un moment on entend dropshipping et j'aurai aimé en savoir un peu plus...
Mais c'est toujours un plaisirs d'écouter tes interviews.
Mr Scat le 27/11/2015
@Mr Scat : Merci que veux-tu savoir sur le dropshipping ?
Rodrigue le 27/11/2015
Bonjour Rodrigue,
Le problème que j'ai avec le dropshipping c'est :
1) Comment trouver le bon bon fournisseur et automatiser le tout sur WordPress par exemple.
J'ai trouvé des dropshipper mais en Chine ou autre pays... et la livraison prend 10 jours... Inimaginable pour mes clients.
2) J'ai des sites e-commerce avec du stock, de l'affiliation Amazon et pas encore de dropshipping (bientôt j’espère) mais le problème arrive quand on se dirige au panier pour payer. Imaginons que tu as dans ton panier des produits en stock propre et des produits Amazon... le client ne peut validé son panier. Il faut donc faire soit l'un soit l'autre ou créer un plugin adéquat...
A moins que tu ai une autre solution ?
Mr Scat le 30/11/2015
Bonjour Xavier,
Un numéro très très instructif. Xavier, continuer à nous faire découvrir entre autres le backoffice de l'ebusiness par ceux qui le pratiquent au quotidien.
Un grand merci à Rodrigue pour sa liberté de parole concernant son activité.
Au plaisir de vous écouter prochainement.
Thierry le 06/12/2015
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Retranscription écrite du podcast
X : Bonjour, Rodrigue ! Et, merci de te joindre à moi pour ce nouvel épisode de Parlons Web.
R : Bonjour Xavier.
X : Alors, aujourd’hui on va parler d’un sujet qui devra en intéresser plus d’un, car nous allons parler d’e-commerce et plus particulièrement du fait de passer par des places de marché pour vendre ses produits. Alors, cependant, avant d’attaquer ce sujet assez large, est-ce que tu pourrais te présenter aux auditeurs et aux auditrices qui sont à l’écoute aujourd’hui ?
R : Oui, alors, Rodrigue, 31 ans. J’ai de plus en plus de mal à dire mon âge. Pour commencer, c’était il y a un peu plus de 10 ans maintenant, j’ai lancé un e-commerce. J’étais grossiste en fait en produit high-tech. J’ai vite été confronté aux problèmes de visibilité. Donc, j’ai dû passer des annonces, faire du contenu, me servir de sites qui me faisaient gagner en visibilité. Alors, pour les e-commerçants, je vais juste citer e-crack. C’est un site qui aujourd’hui, je crois, n’existe plus, mais sur lequel en fait je mettais des annonces. On arrivait en fait à gagner en visibilité de cette manière-là. Je suis vite passé sur un e-commerce sur lequel donc on vendait des coques de téléphones, on vendait un peu des gadgets. On l’a revendu suite en fait à un passage télé qui ne s’est pas très très bien passé avec une grande chaine nationale. On a revendu la société, mon frangin avec qui je travaillais donc a repris le flambeau avec son propre e-commerce. Et moi, je suis plus parti en fait dans la création de sites internet. Je me suis spécialisé un peu dans Wordpress. Donc ça, c’était il n’y a pas très longtemps, c’était il y a 3 ans. Et, de ce fait là, je l’étais vraiment en tant que freelance. Et je suis parti travailler pour une association qui aidait les personnes en difficulté d’insertion et donc je leur faisais gagner en visibilité sur leur site web. Et, j’ai eu l’occasion de partir faire un petit stage sur Calais dans l’agence Happycom, chez qui j’ai rencontré mon patron actuel. Et, donc, me voici aujourd’hui en poste de chef de projet web pour la société de notaires et donc pour la gestion de différents sites e-commerces et sites vitrines destinés aux comités d’entreprise, aux professionnels donc détaillants puisqu’on travaille avec toute la partie nord de la France. Pour les produits de plage, pour toute la partie sud de la France, on a donc un associé qui s’appelle Ferry, le groupement des 2 fait le groupe Team Toy, enfin je ne sais pas si tu suis.
X : Oui, oui, oui, à peu près.
R : Le groupement des 2 donc, c’est la société Team Toy, qui vient aujourd’hui donc de s’associer avec le groupe Ludendo, donc c’est la Grande Récré par exemple. Et donc on travaille en partenariat avec eux pour les comités d’entreprises. Et donc moi, en parallèle donc de tous ces sites, je gère donc le site easykado.com qui est destiné aux particuliers sur lesquels j’ai « carte blanche » dans le développement et donc sur lequel je m’éclate. C’est là-dessus donc justement où j’enquille sur les places de marché puisque naturellement, on a besoin de visibilité donc pour les produits, du moins, le temps de mettre en place les leviers SEO. Voilà ! Donc pour le parcours, c’est là où j’en suis aujourd’hui.
X : D’accord, en fait, aujourd’hui, c’est intéressant cette démarche-là c’est ce que tu viens de dire c’est qu’aujourd’hui vous utilisez les places de marché parce que d’un point de vue visibilité, peut-être donc le site Easykado n’est pas suffisamment visible, mais à terme lorsque les directives et les optimisations qui vont bien ont été mises en place après, ce ne sera plus forcément un vecteur de vente que vous continuerez à utiliser ?
R : Je pense qu’un petit peu comme les publicités donc les liens sponsorisés, c’est pour ma part, stratégiquement la première chose à mettre en place sur un site internet. Dans le sens où ton site principal n’est pas encore connu, il va falloir aller faire un peu de publicité. Que ce soit en lien sponsorisé ou via les marketplaces, c’est une part majeure au démarrage de l’activité. Ensuite, quand les leviers SEO et marketing s’équilibrent, j’ai envie de dire : « Il faut continuer comme ça ». Il ne faut pas du coup repartir uniquement sur les leviers SEO et dénigrer les places de marché. C’est comme la pub. C’est un levier important donc dès le démarrage de l’activité.
X : Alors, est-ce qu’à ton avis… peut-être pour avoir une idée, Easykado c’est combien de références aujourd’hui ?
R : Alors, sur Easykado.com, on est à 2000 références, ce sont principalement les références que nous proposons aux comités d’entreprises. Ensuite, on a 500 références d’été, de produits d’été que nous proposons donc aussi nos détaillants. Donc c’est le même catalogue que je pousse en ligne avec mes collègues. Le tout est actualisé tous les ans en fait, vu que les jouets, ça bouge, ça bouge beaucoup. On a quelques pépites, des produits qu’on reconduit tous les ans, mais voilà, en l’occurrence 2500 produits. Ensuite, il y a la partie Dropshipping. Où j’ai à peu près l’opportunité de pousser jusqu’à 40 000 références. Aujourd’hui j’en suis à 8000, j’y vais crescendo parce que c’est un canal de visibilité. Donc je pousse uniquement sur les marketplaces par contre. C’est un canal de visibilité qui est assez difficile à gérer parce que comme tu sais Amazon est très exigeant avec ses vendeurs pour garantir la qualité de service auprès des acheteurs. Donc j’y vais doucement parce que derrière, malgré que tout soit 100 % automatisé, il y a quand même le SAV. Donc, le SAV, on doit nous, s’adapter en matière humaine, pour pouvoir faire face à tous les flux de questions et de soucis qu’on peut avoir avec les produits.
X : D’accord. OK. Donc, est-ce que tout ce qu’on va se dire là, dans les 45 minutes, 1 heure qui va suivre, est-ce qu’à ton avis le fait d’utiliser ce vecteur de place de marché, ça peut être potentiellement des conseils qui sont valables pour des beaucoup plus petits e-commerçants ? Quelqu’un qui va lancer une boutique en ligne avec peut-être, je ne sais pas, quelques dizaines ou quelques centaines maximums de références ? Est-ce que c’est aussi une solution à ton avis pour ce type de profil ?
R : Je pense sincèrement qu’en fait tout est proportionnel. Tu peux commencer avec une dizaine de produits. J’ai récemment pu aller visiter les locaux d’Amazon, du côté de Lille, je voyais en fait des revendeurs, donc des revendeurs de produits qui utilisaient le « Expédié par Amazon ». Ces personnes-là n’avaient qu’une cinquantaine de références, mais elles font gérer la logistique par Amazon parce que ce n’est pas leur principale qualité à ces personnes-là. Mais leur qualité, c’est de vendre leurs produits parce qu’elles le connaissent bien. Donc, quelqu’un de spécialisé dans les cravates qui va avoir une trentaine de références ou une centaine peut très bien avoir sa place sur les places de marché, il sera juste commissionné au même titre qu’un plus gros. C’est proportionnel en fait. Je conseille même sincèrement de mettre en place ce canal de visibilité pour démarrer toute activité, quel que soit le nombre de références.
X : D’accord, OK. Alors, est-ce que pour avoir une idée tu pourrais nous dire, alors je ne sais pas, tu me diras, si ça pose problème, il n’y a pas de soucis, mais aujourd’hui la place de marché ça représente à peu près quelle part du chiffre d’affaire global du site Easykado.
R : À peu près 80 % aujourd’hui.
X : Ah oui, c’est vraiment extrêmement important.
R : Quand je parle de part majeure, je suis totalement transparent, Easykado, on a fait la refonte il n’y a même pas 8 mois. Il faut maintenant le temps que ça reprenne. On met le paquet sur les marketplaces, le temps que le SEO prenne. Donc, ça représente 80 % du chiffre d’affaires. La commission, la commission qu’on donne aux places de marché tous vendeurs confondus permet d’avoir une visibilité énorme, je pense au « Black friday » que va mettre en place Amazon dans quelques jours. C’est quelque chose qu’il ne faut pas louper. C’est quelque chose qu’il ne faut pas louper dans le sens où on vend des jouets, on vend des jouets, on est sûr de faire un maximum de vente à ce moment-là. Donc, on ne peut pas négliger le pouvoir que possèdent ces grandes places de marché comme Cdiscount ou Amazon.
X : Et, bien d’ailleurs, je ne sais pas si tu l’as vu passer, mais j’ai vu plusieurs partages sur Twitter aujourd’hui où ils disaient que le site Alibaba donc qui est un site chinois si je ne me trompe pas, ils ont fait, il y a un jour spécial en Chine, je crois, c’est « la journée des célibataires », ils appellent ça. Et ils ont fait 13 milliards de chiffre d’affaires en une journée.
R : Oui, tout à fait.
X : Donc, voilà, ça laisse imaginer un peu les proportions de ce genre de site.
R : C’est juste hallucinant. Je vais essayer en parallèle de retrouver les notes que j’avais prises chez Amazon, je pense que je vais pouvoir te donner un chiffre concernant le Black Friday : 50,9 Milliards de dollars, le Black Friday en 2014.
X : Donc là, du coup, c’est partout dans le monde ?
R : C’est partout dans le monde.
X : D’accord, oui. C’est dingue.
R : C’est juste impressionnant. Ce genre de chose sur le petit site qu’est Easykado aujourd’hui, c’est juste impossible, proportionnellement parlant d’avoir autant de monde qui va arriver d’un coup. Voilà, c’est juste impensable aujourd’hui. Pour nous, c’est même vital d’être sur les places de marché, du moins pour la partie web de la société pour laquelle je travaille.
X : Est-ce que justement, parmi toutes les places de marché donc, tu as cité Amazon jusqu’à présent, mais donc je suppose que vous êtes présents sur différentes places de marché, donc est-ce que tu peux nous citer lesquelles ? Et, est-ce que parmi celles-ci, il y en a peut-être une, deux ou trois qui se dégagent particulièrement des autres en terme de chiffre d’affaire et d’activité ?
R : Alors, les 2 premiers sont ceux que j’ai cités, Amazon et Cdiscount. Ensuite, on est sur toutes les places de marché qui sont connus aujourd’hui Pixmania, Ebay, Priceminister bien sûr, il y a God Save the Kids, il n’y a pas très longtemps. C’est du groupe Darty toujours qui a voulu lancer une filiale pour les habits et pour les enfants. Donc ça n’a même pas tenu, ça a fermé il y a quelques mois. Donc, on est aussi chez Darty. Voilà, on est sur la plupart des places de marché aujourd’hui qui ont un minimum de chance de nous faire gagner en visibilité. Ensuite, en tout cas pour ce que je conseille au niveau des places de marché donc Amazon et Cdiscount bien sûr. Ensuite, il faut partir sur des places de marchés qui sont thématiques. Tu peux trouver facilement des places de marché pour les enfants. Donc je pense vraiment pour mon cas. Et ensuite, tant que tu seras spécialisé, si la place de marché fait bien son job, elle va avoir une base qui sera qualifiée au niveau de sa clientèle. Et là, donc tu ne peux que faire des ventes. Au pire des cas, tu payeras un petit abonnement chez eux et tu verras vite si ça marche ou pas.
X : D’accord, OK. Et des places de marchés, alors effectivement il y en a pour toutes les thématiques potentiellement ?
R : Quasiment. Alors je sais que pour avoir bossé chez Happycom, on travaillait pour une marque de chaussures. On a par exemple je pense que c’est Zalando qui a lancé récemment sa place de marché. Je vérifie « place de marché chaussure », c’est Spartoo. C’est Spartoo, qui a lancé sa place de marché. Alors je pense que chaque thématique peut trouver sa place de marché. Après, voilà, bon au niveau des ventes que ça peut générer, je ne peux pas dire du tout puisque je suis vraiment dans une thématique spécifique. Mais au niveau d’Amazon et Cdiscount, je pense que pour commencer, pour te donner un peu de chiffres, Amazon c’est à peu près à 60 % de part par rapport à Cdiscount qui représenterait 40 %. Ils se partagent la part de cette manière.
X : D’accord OK. Donc oui, oui, il y a vraiment ces 2 sites-là qui se détachent du reste de la troupe.
R : Voilà, oui. Donc après, il se tire la bourre un petit peu entre eux. C’est vraiment la guéguerre au niveau du prix. Donc du coup, nous, derrière, on est forcément impacté, pour le Black Friday, bon je me suis fait un peu lyncher chez Amazon là, il y a quelques semaines. Je leur ai dit : « OK les gars, vous nous demandez de baisser nos tarifs, mais en revanche les commissions, elles ne changent pas ». C’est pour répondre à une question, je pense que tu me poseras tout à l’heure. Au niveau des commissions, Amazon c’est strict. Ça reste Amazon, de toute façon, ils sont comme ça. Cdiscount, en fonction du volume, on va pouvoir peut-être commencer à parler. Après les autres, bon il faut faire du volume, mais le volume dépend aussi de leur visibilité dont c’est un peu plus difficile de leur demander. Donc souvent, je négocie. On a God Save the Kids qui a ouvert donc, c’était il y a 2 ans à peu près. Et bon, j’ai négocié un abonnement d’un an. Chez Darty, c’est pareil. Darty, ce n’est pas les spécialistes du jouet. Ils ont ouvert une rubrique « jouets », on y est, mais derrière moi, je leur ai dit : « je ne suis pas certain qu’on fera des ventes chez vous ». À la base, ils vendent du high-tech, de l’électronique. Et c’est vrai qu’au niveau des ventes, bon ça va, ça se passe plutôt bien, mais ce n’est pas non plus extraordinaire, quoi.
X : Alors, justement peut-être avant de parler de tout ça, est-ce que tu pourrais justement nous expliquer comment ça marche ? Si j’ai un site e-commerce alors, quelle que soit la solution d’ailleurs c’est aussi une question, quels sont les outils qui permettent de positionner mon catalogue sur les différentes places de marché et donc justement peut-être l’outil que vous utilisez, vous chez Easykado ?
R : En fait, j’ai envie de dire que tu n’as même pas besoin d’un e-commerce, pour pouvoir être sur les places de marché. Si tu as un ERP pour gérer ton stock comme il se doit, tu peux générer des fichiers qui soient compatibles pour Amazon, tu les déposes ensuite donc sur leurs serveurs, ils vont balancer des produits. De là, en fait, tu gères tout chez Amazon. Tu peux gérer le repricing, tu peux gérer le stock. Tu renvoies un fichier Excel. C’est exactement ce que fait le gestionnaire de flux en fait. Il va envoyer un fichier au bon format à la place de marché. Seulement, quand tu as 10 places de marché et quand tu as des flux qui se croisent à tout va, c’est une autoroute. Donc tu ne peux pas non plus gérer tout ça aussi facilement. Le gestionnaire de flux permet en fait de canaliser tout ça et de dispatcher comme il faut.
X : D’accord.
R : Donc depuis Magento, tu as des modules où tu peux après extraire au bon format si tu as un développeur, tu peux extraire au bon format les valeurs dont tu as besoin et les mettre donc chez Shopping Flux ou les mettre directement sur Amazon aussi si tu veux te passer d’un gestionnaire de flux.
X : D’accord. Ou, donc après, la problématique de la compatibilité, du coup, elle ne se pose pas vu qu’on est sur Prestashop, Shopify ou Magento, on peut extraire les données de la base de données ?
R : Voilà, tout à fait. Ensuite, c’est au gestionnaire de flux de proposer des plugins. Parce que bien sûr quand tu démarres, on est vraiment dans le cadre où tu démarres, tu n’as pas forcément un développeur sous la main. Le plugin, voilà, comme son nom l’indique, tu le plug. Et puis ça y est, tu es connecté, tu peux balancer, tu fais ton mapping. Par exemple, nous, on a des prix uniquement pour Amazon. On a des prix uniquement pour Cdiscount. Tout est géré, on vient d’embaucher un contrôleur de gestion qui est sans cesse en train de calculer la rentabilité de nos produits. Donc, il va venir me voir à 10 h en me disant : « Rodrigue, ce produit, tu dois le mettre à tel prix. » Ou « Rogrigue, il faut vite le remonter. Ça ne va pas, on ne fait pas assez de marge. » Il faut qu’on puisse maitriser tout ça selon les places de marché. Alors, pourquoi je te dis qu’on envoie différents prix ? C’est parce qu’en fait les commissions sont différentes en fonction de ta catégorie aussi. En fonction de ta catégorie de produit, le jouet c’est 15 %, il y a d’autres choses qui sont à 9 % chez Amazon. Donc c’est assez délicat. Si tu as négocié à 9 % chez Cdiscount et bien du coup, tu vas pouvoir baisser un petit peu tes prix ou alors faire un peu plus de gras. C’est toi qui vois. C’est pour ça que moi j’aime bien maitriser à 100 % toute la chaine. J’automatise bien sûr tout ça sauf le repricing. Depuis quelques semaines que le contrôleur est là, j’ai retiré l’outil de repricing de Shopping Flux pour le gérer nous-mêmes. Parce qu’on se rendait compte que les outils de repricing ne mettaient pas à jour assez souvent les flux. C’était genre toutes les heures ou toutes les 2 heures. Nous, il fallait que ce soit dès qu’il y avait un changement de prix. Donc, on scrappe, on scrappe, on scrappe, on vérifie les prix et on adapte.
X : Ah oui ! Du coup, c’est ça à longueur de journée. C’est-à-dire que vous voyez que les concurrents baissent, enfin je dis n’importe quoi, baisse de 3 € parce qu’après, tout n’est pas forcément très cher aussi dans le secteur où vous jouez.
R : Tu peux même parler de centimes.
X : Oui, on peut même parler de centimes. D’accord OK.
R : C’est pour revenir après aux problèmes de la fameuse BuyBox, c’est la guerre. Si tu n’es pas 1 centime en dessous du premier, et si tu n’as pas une bonne notoriété, tu peux aller te gratter. Tu ne vendras pas, c’est tout.
X : Alors, justement, parce que je t’ai vu sur Twitter parler à plusieurs reprises de la BuyBox d’Amazon, je n’ai pas eu la curiosité, je dois l’avouer, d’aller chercher les informations, mais est-ce que tu peux nous dire exactement, à quoi ça correspond ? Et quels sont les avantages de ce site puisque visiblement ça permet de faire des choses sympathiques ?
R : Je vais te prendre un exemple concret de…
X : Là, on ne t’entend plus très bien Rodrigue…
R : D’accord peut-être que ça va mieux ?
X : C’était un peu de loin là.
R : Au niveau de la BuyBox. Je prends un exemple d’une boutique 100 % automatisée que j’ai lancée récemment. La boutique en fait, quand tu la lances, tu n’as pas le droit d’avoir la BuyBox, quoi qu’il arrive. La BuyBox, c’est le bouton « Ajouter au panier » qui t’appartient sur la place de marché. Donc elle t’appartient sous certaines conditions. Les conditions, elles sont simples. C’est qu’en fait, il faut être le moins cher, livrer sous 48 h, voire plus vite si possible et avoir une notoriété suffisante. L’exemple que je te donne, j’ai mis 2 mois avant d’avoir la BuyBox. Donc je l’ai lancé en septembre, j’ai eu la BuyBox, c’était la semaine dernière. Avant d’avoir la BuyBox, sur ce flux donc où j’ai mis à peu près 4000 produits pour tester. Je faisais 2 à 3 ventes par jour. Le jour où on a eu la BuyBox, c’était x 10. Donc, et bien là, il n’y a pas photo. C’est quand tu es sur une fiche produit Amazon, l’utilisateur en fait, il se dit, j’ai confiance, je vais acheter le produit, alors il y a des fois, il ne sait même pas qu’il y a plusieurs vendeurs. Il va juste ajouter au panier et point barre. Donc, c’est Amazon qui va juger si tu mérites ou pas la BuyBox.
X : OK. Donc après, il y a aussi la question d’avis des clients, des choses comme ça qui rentrent en ligne de compte.
R : Tout à fait. Donc là, pour ce compte en particulier, j’ai du avoir un minimum d’avis, d’avis vendeur. Donc le compte est à 100 % depuis le début. Ça m’a fortement aidé et par contre j’ai ouvert le compte le 18 septembre et si tu vends avant le 18 septembre sur un nouveau compte, tu as le droit d’apparaitre dans la rubrique : jouet. C’est un peu délicat. Pourquoi je te dis ça ? C’est parce qu’en fait, à cause de ça, le fait d’avoir ouvert le 18, le nouveau compte que j’ai ouvert, je n’ai pas le droit de vendre de jouets.
X : Je ne comprends pas ce que tu viens de dire. Je suis désolé.
R : Quand tu ouvres un compte chez Amazon, il faut avoir fait une première vente avant le 18 septembre.
X : Pourquoi le 18 septembre ? Ça, c’est une règle d’Amazon ?
R : C’est une règle d’Amazon. Si tu vends avant le 18 septembre et que tout se passe bien, après que tu as de bonnes évaluations, tu as le droit de vendre des jouets. Là en l’occurrence, je le dis pour ceux qui souhaiteraient ouvrir un compte Amazon, ça prend énormément de temps. Les mecs vous demandent des trucs de fous. Ils vous demandent des justificatifs de domicile à tout va, des passeports, des cartes d’identité alors qu’on a déjà fourni le passeport, mais tout ça pas en une seule fois. C’est à chaque fois qu’ils ont vérifié un élément, il t’en demande un dernier. Et ça a duré pour moi à peu près 3 semaines. De ce fait là, on a ouvert le compte le 18, on n’a pas pu faire la première vente le 18. Donc on n’a pas le droit de vendre des jouets sur ce compte. C’est un peu frustrant, mais bon. On vend d’autres produits dessus, des litières pour chat par exemple, mais…
X : Mais bon, par rapport à Noël, c’est moins fun, quoi ?
R : Du coup, ça m’embête un petit peu donc… bon, on a d’autres comptes principaux où on vend justement ces produits-là.
X : D’accord, OK. Mais est-ce que sur votre compte principal vous avez la BuyBox ?
R : Oui, oui, oui. Ce compte-là, c’est le compte qu’on gère avec nos produits à nous. Ce n’est pas le flux Dropshipping. C’est le compte principal qui existe depuis plusieurs années maintenant et qui est très très bien tenu par mes équipes. Voilà, on est à Noël, on est là, on est présent sur Amazon. Donc il n’y a pas de soucis.
X : OK. Justement, tout à l’heure, tu parlais donc de l’outil Shopping Flux, donc c’est le seul outil que vous utilisez pour envoyer vos produits sur les places de marché ou vous en utilisez plusieurs potentiellement ?
R : En même temps, non.
X : Je ne sais pas, si ça se trouve, il pourrait y avoir un enchainement d’outils ou chose comme ça.
R : Alors, on a failli avoir un enchainement d’outils. Je t’explique pourquoi. C’est que quand on pousse les produits de Magento vers Shopping Flux et ensuite vers les places de marché. Il y a des croisements de stock qui se font au moment des ventes. C’est assez délicat donc si tu fais 5 ventes sur Amazon et 5 ventes sur eBay en même temps, cela va décrémenter 10 en stock. Alors que tu l’avais poussé peut-être 6 à la base. Donc tu vas tomber avec une rupture de 4 par définition. Donc j’ai voulu plugué un web service qui permet entre Shoppings flux et les places de marché de venir taper dans le stock directement, vérifier si c’est dispo avant d’accepter la commande sur la place de marché. Mais bon, ça ne s’est pas fait, parce qu’en fait, on se rend compte que Amazon rafraichit très vite les commandes et les autres places de marché aussi. Donc on a très peu de rupture et on se laisse une marge de manœuvre dans nos stocks pour avoir des réserves. C’est bon à savoir aussi parce qu’à Noël, quand tu fais à peu près 1000 ventes par jour, ça peut arriver donc...
X : Il vaut mieux avoir de la marge effectivement.
R : Oui, tout à fait.
X : Et alors du coup, est que c’est, vous l’utilisez donc je suppose que vous en êtes satisfait, mais justement, est-ce que tu pourrais nous dire un peu les points forts et les éventuels points faibles ou points d’amélioration on va dire de l’outil Shopping Flux ?
R : Oui, au niveau de Shopping Flux, on était en fait à l’époque chez Neteven. C’était une solution aussi donc de gestion de flux. Et j’étais attiré par l’offre Shopping Flux. On a eu une migration qui a été faite avant mon arrivée chez De Neuter et je trouve l’équipe ultra réactive, c’est très important. L’année dernière quand ils ont lancé le repricing automatique, j’ai été bêta-testeur, ça nous a permis de faire énormément de ventes. On a pu tester l’outil en exclusivité. Aussitôt que j’ai une demande, c’est fait dans l’heure. C’est vraiment un truc de fou. J’étais avec Olivier Levy encore 10 min juste avant que tu m’appelles pour parler de certains points. C’est vraiment, c’est une équipe de fous. On sent vraiment que ce sont des passionnés. Il y a vraiment une ambiance de malade à l’intérieur. C’est vraiment énorme et c’est ça dont nous avons besoin pour être rassurés dans le développement. On n’avait pas chez certains, j’ai vraiment envie d’en citer un, mais je vais me retenir ce soir qui ne se concentre en fait que sur la croissance de son chiffre d’affaires alors que nous, ce dont on a besoin c’est d’un gestionnaire qui se concentre sur la croissance de ses clients.
X : Bien oui, surtout qu’il aurait tout à y gagner en plus.
R : Exactement. Je me retiens vraiment de ne pas le citer. Je le donnerai en message privé si vous me le demandez, je prends sur moi là, j’ai des boutons qui poussent là. Sinon au niveau des points faibles de Shopping Flux, c’est qu’ils sont trop audacieux. Les mecs ils sont couillus. Ils sont vraiment couillus. Donc, moi, ça me plait, mais par contre c’est vrai que ça peut parfois engendrer des petits bugs de développement. C’est tout. C’est généralement réglé très très vite. C’est ma faute en fait parce que chaque fois qu’ils lancent un truc, je me porte bêta-testeur pour eux, donc ça arrive qu’il y ait des petites failles. Donc voilà, au niveau des autres points forts, c’est qu’ils ont en fait un système de mapping qui est vraiment « top ». Au niveau des champs, on fait ce qu’on veut, on peut faire des règles d’une simplicité. Si tu veux, par exemple, augmenter tes prix sur certaines références ou certaines catégories de produits. Par exemple, chez Amazon, les DVD, tu dois mettre 2,78 € de frais de port, c’est obligé. C’est Amazon qui te force à mettre 2,78 € le frais de port. Tu n’as pas le choix. Même si tu envoies des frais de livraison à 7 €, il va automatiquement les passer à 2,78 €. Donc si tu as besoin de créer une règle, pour augmenter le prix, pour compenser ce manque, ça ne te prend même pas 10 s. Tu crées la règle et tu la balances. C’est parti. Donc ça te permet vraiment, tu es super réactif face à ce cas de figure par exemple.
X : Oui, et puis du coup, je suppose qu’effectivement tu as la possibilité de… parce que si, enfin, c’est ce qu’on disait, on rentrera peut-être un peu plus dans le détail sur le fait que certaines places de marché vous demandent parfois de baisser vos prix. Plus le fait qu’ils prennent des commissions, je suppose qu’il y a certains produits où finalement, ce n’est pas intéressant d’être sur des places de marché. Et donc vous avez la possibilité de filtrer et de dire que vous pouvez envoyer tel produit sur les places et puis tel autre produit, voilà, vous ne les envoyez pas et vous les gardez juste sur votre où vous les vendez en direct.
R : Moi, j’ai par principe en fait de pousser quand même les produits. Même si on est légèrement plus cher, un jour ou l’autre, le concurrent qui a voulu gagner quelques centimes, il ne va plus avoir de stock. Et à ce moment-là, on sera là. Nous, par contre on aura le stock derrière. L’année dernière, on avait par exemple un produit qui a cartonné, c’était les fées volantes. On se disait avec mon patron : « Qu’est ce qu’on fait ? Qu’est ce qu’on fait ? Est-ce qu’un s’adapte ? » Et puis, il m’a dit « Rodrigue, c’est du commerce. » Et je l’ai pris sur moi parce qu’il a vraiment raison. Il a dit : « Il y aura une rupture ». Si c’est pour gagner 10 centimes ou 5 centimes par produit, voire même des fois ne pas en gagner du tout pour dire d’avoir la BuyBox, ça ne sert à rien. Moi j’avais tendance à dire « Oui, mais on va pouvoir peut-être faire un Bundle et vendre un autre produit en parallèle ». Voilà, j’ai respecté ce qu’il a dit et peut-être 2, 3 jours après, on a eu la BuyBox parce que le concurrent n’avait plus de stock. Là par contre, on s’est fait une meilleure marge.
X : Eh bien oui, forcément.
R : Ça parait logique, mais c’est vrai quand tu es dans le feu de l’action à monter et descendre des prix. Enfin, tu te dis, je vais faire un buzz avec ces produits-là, mais non en fait, il faut être patient.
X : Oui, oui. Voilà, ça doit être l’expérience qui parle.
R : Exactement, il m’a dit : « Rodrigue, c’est juste du commerce. » C’est des leçons, je n’ai vraiment pas honte de le dire, je prends des leçons des fois comme ça. Et c’est vrai tout simplement, c’est vrai qu’il faut savoir des fois se restreindre et se dire : « On va pousser quand même le produit même si on sait qu’on n’est pas les meilleurs au niveau prix, on n’a pas les mêmes conditions auprès du fournisseur. Ou alors le concurrent, il vend depuis un autre pays et il achète depuis un autre pays où il n’y a pas de prix imposé par la marque. » Je pense à Lego par exemple qui nous impose des prix. Il y en a plein qui ne les respecte pas, dont la place de marché. C’est frustrant. Quand tu vois qu’Amazon, il vend un produit limite à perte, c’est frustrant, mais on fait avec. Il n’aura pas un stock non plus illimité, celui-là.
X : D’accord. Et justement, c’était une question que je me posais, alors on peut parler directement. Tu nous as parlé tout à l’heure du fait que justement ces places de marché, c’est normal donc prennent une commission par rapport à la visibilité qui vous apporte. Est-ce qu’on peut avoir une idée du montant de ces commissions et est-ce qu’elles sont variables d’une place de marché à une autre ?
R : Ça va dépendre de la place de marché. Bien souvent ce qui se pratique, c’est dans les 15 %, en moyenne. C’est vraiment la moyenne et pour te donner un chiffre, ça représente plusieurs centaines de milliers d’euros l’année pour nous, de commission qu’on laisse aux places de marchés. C’est un budget de toute façon et il faut s’en servir pour cette visibilité.
X : OK. Et donc, c’est des montants, en tout cas, des taux de commission qui sont négociables vis-à-vis de ces places de marchés ou pas du tout ?
R : Comme je te disais tout à l’heure, on peut à partir d’un certain moment et sur certaines places de marchés. Amazon, on ne pourra pas. Et, il y a par contre un peu Cdiscount ou vraiment quand on arrive à faire de bons volumes. Et, quand ils sont en rupture sur certaines références et qu’ils t’appellent. Tu leur dis : « OK, je veux bien me placer et vous me mettez dans la newsletter ». Par contre, derrière, nous, on va faire un effort sur le prix, mais vous aussi. Il faudrait essayer de faire une remise arrière en fonction du chiffre que vont générer les ventes. On arrive, alors je ne dis pas que Cdiscount accepte, ça dépend des moments, mais on arrive à négocier avec certaines places de marché. Alors soit des commissions, soit les abonnements gratuits à l’année. Parce que les abonnements pour quelqu’un qui veut se lancer, c’est souvent une trentaine ou une cinquantaine d’euros par mois. Donc quand tu ne fais pas beaucoup de vente, ça fait peur. Tu te dis, bon, je vais peut-être perdre de l’argent. Ce n’est pas un gros investissement en soi quand tu as les reins solides. Mais quand tu commences, je me souviens il y a 8 ans quand je me suis mis sur Amazon en mon compte, et bien ça faisait mal parce que je ne vendais pas si bien que ça au final sur Amazon. Donc je ne voulais pas, je perdais un peu d’argent, quoi. Puis il faut une trésorerie parce qu’Amazon, il ne te paie pas tout de suite. Il te paie au bout de 15 jours ou un mois. Là par contre, ça peut être une difficulté. Quand tu te lances dans le e-commerce sur les places de marché. Parce que si demain tu cartonnes, et bien il faut assurer derrière. Il faut avoir les reins solides, tu n’es pas payé tout de suite et toi par contre tu achètes ton stock chez le fournisseur. Donc selon les négociations, tu l’achètes bien souvent avant ton stock sauf si tu as des conditions particulières ou tu peux payer à 30 ou 60 jours.
X : OK. Et est-ce que c’est potentiellement possible de concurrencer Amazon sur des produits qu’ils vendent en direct ?
R : Nous, on y arrive sur certaines références. Parce qu’on fait vraiment de très très gros volumes avec les comités d’entreprises. Heureusement d’ailleurs qu’on a ça parce que c’est ce qui nous permet d’avoir de bons prix sur Amazon. Les prix qu’on arrive à avoir chez les fournisseurs, c’est grâce aux CE. Il ne faut pas se leurrer. C’est la partie CE qui nous fait vivre aujourd’hui encore. Le web arrive, j’ai envie de dire, à 30 % de la part de marché de la société. Et la tendance va s’inverser, la tendance va s’inverser avec le temps parce qu’on pousse les CE en fait à passer par le site internet parce que c’est le marché qui veut ça. Et donc, on arrive grâce au montant à avoir de meilleurs tarifs et à concurrencer Amazon.
X : OK. C’est cool parce que je sais que, alors je ne connais pas les chiffres exactement, mais je sais qu’Amazon a quand même cette réputation de faire très peu de marges pour justement faire énormément de volumes, quoi.
R : Oui. Alors, je leur ai dit. Quand j’y suis allé, je leur ai dit que ce n’était pas normal. Enfin, honnêtement, j’étais un peu furax. Quand tu connais les prix d’achat des fournisseurs, quand tu vois certains prix sur certaines places de marché, dont Amazon, tu te dis : « Mais, les gars, vous avez tiré jusqu’où là ? Vous avez tiré le prix d’achat jusqu’où ? Parce que c’est juste impossible. C’est impossible. Vous faites quoi là ? » Enfin, je ne l’ai pas dit comme ça, mais je leur ai dit : « Comment c’est possible que vous vendiez à des prix aussi bas ? » Le mec m’a répondu, il a été très transparent : « Il faut qu’on soit les meilleurs. On a face à nous des gros... » Alors il n’a pas cité Cdiscount, mais je l’ai bien senti dans son discours. « On a face à nous des gros qui cassent les prix. Nous on doit être les meilleurs. Une fois que vous, en tant que vendeurs, vous êtes les meilleurs, nous, on n’a pas besoin de vendre. » C’est comme ça qu’Amazon voit aujourd’hui. Son business plan, c’est ça.
X : Oui, donc finalement, aux yeux d’Amazon finalement, vous n’êtes pas des concurrents du coup ?
R : Pour le coup, non. Mais nous ça nous fait chier, excuse-moi. Quand tu vois qu’ils ont des tarifs qui sont très très bas et que toi derrière à cause de ça, et bien tu as beau avoir acheté un stock de 4000 pièces, tu te dis : « Bon et bien Amazon vient d’en acheter, et bien on est en rade. C’est mort, on ne va pas vendre. » Donc on attend qu’Amazon n’ait plus de stock et puis et bien, derrière, ça nous permet de revendre. Mais pendant ce temps-là, on a fait un investissement de 4000 pièces pour une référence. Je te dis, on avait plus de 2500 références. Je te laisse imaginer derrière tout ce qui peut vite dormir dans l’entrepôt.
X : OK. Et quand il y a plusieurs vendeurs d’un même produit sur une place de marché alors on peut prendre Amazon par exemple pour continuer sur le sujet, je pense qu’il y a certains nombres de facteurs qui font que le classement va… Est-ce que tu as une idée ? Est-ce que d’ailleurs ils communiquent sur le sujet pour dire, comment ils mettent en avant le classement de tel ou tel vendeur ?
R : Oui, ils vont nous dire, c’est comme Google, nous dire qu’il a plusieurs facteurs de ranking, mais c’est du pipeau. C’est vraiment du pipeau. Il y a certaines choses que le contrôleur de gestion qui vient d’intégrer la société a remarquées, je ne peux pas tous les dire parce que je ne peux pas non plus divulguer certaines choses. En revanche, l’ordre d’importance, c’est l’ancienneté de ta boutique. Suite à ça, c’est la qualité de service. Et ensuite le prix + les frais de port. Si tu fais un bon prix, mais que tu as une notation de 10 % par tes clients et bien tu n’espères même pas être là, quoi. Tu n’auras jamais la BuyBox, tu ne seras jamais bien placé. En revanche, je dis peut-être une bêtise, c’est qu’au niveau du classement… pour avoir la BuyBox, c’est vrai ce que je viens de dire. Par contre quand tu es dans la liste de tous les vendeurs, seul le prix compte. C’est juste les critères de BuyBox. C’est important de le préciser. C’est juste au niveau de la BuyBox où il y a l’ancienneté, qualité de service, prix + frais de port qui comptent.
X : D’accord. Oui parce qu’effectivement, comme en plus, Amazon, c’est une grosse machine de guerre d’un point de vue logistique et qu’ils arrivent à obtenir des résultats quand même qui sont quand même étonnants lorsqu’on passe des commandes, c’est vrai que s’ils doivent recommander un autre marchand, du coup, il faut qu’il y ait la qualité de service équivalent, quoi.
R : Exactement. Oui, c’est vrai qu’au niveau d’Amazon, je te laisse des chiffres comme ça parce que ça me vient en tête. Pour info, ça représente 10 % du chiffre d’affaires de La Poste. Juste pour te donner un ordre d’idée. Donc les mecs, ils ont le pouvoir. Quand j’ai visité la logistique là-bas, les mecs ont dit : « quand La Poste vient récupérer, alors au niveau des camions... » Attends, je vais reprendre mon article que j’ai fait quand j’y suis allé, au niveau des camions, alors : un camion toute les 2 min 30 s. Un camion plein qui doit être rempli, vidé. Parce qu’il y en a un qui se remplit, un qui se vide. 694 expéditions à la minute. C’est énorme ! Alors nous, un camion, on ne va pas mettre 2 min 30 s à le remplir. Je ne sais même pas d’ailleurs si on doit mettre 1 h ou 2 à peu près à le remplir parce qu’on n’a qu’une seule personne qui gère ça. Bon ce n’est pas du tout la même logistique, mais pour te donner un ordre d’idée, un humain normal n’y met pas 2 min 30 s. Les conditions de travail, c’est juste hallucinant, quoi. Au niveau de la logistique, j’ai vu une femme qui attrapait les colis qui étaient envoyés par les vendeurs, qui utilisent le « Expédié par Amazon ». Le mec qui nous faisait visiter lui a pris le biberon des mains. Il lui a dit : « Tu peux me faire voir le produit que tu es en train de biper là ! » La femme, elle a tiré son nez. J’ai vite compris pourquoi, elle avait une sorte de pupitre de 2 m de haut. Et au bout du pupitre, il y a un petit voyant orange qui s’est allumé parce qu’elle n’était plus dans les clous. Elle a mis un peu trop de temps à biper son produit. Donc tout ça fait qu’Amazon arrive à charger un camion en 2 min 30 s ou à le décharger. C’est une logistique de malade. Quand elle bipe ce biberon, il est sur Amazon.fr dans la seconde. C’est juste hallucinant donc le vendeur qui a envoyé ce biberon, il est sûr qu’une fois que c’est reçu, bipé, c’est en ligne. Donc ça, franchement, c’est un grand respect. Franchement, c’est vraiment, c’est très très bien rodé. C’est juste énorme. Ils ont à peu près 90 000 m² sur l’entrepôt de Lille en tout cas. Pour te donner une comparaison, nous, on a 12 000 m².
X : Oui. OK. Tu ne peux pas rivaliser, quoi.
R : Non, non. Du tout.
X : Et déjà 12 000, c’est énorme. Déjà à la base en plus.
R : Ce n’est pas mal, mais bon, c’est parce qu’on fait, les comités d’entreprises qu’on a besoin donc pour entreposer. Pour information, quand un comité d’entreprise passe commande, il la passe en septembre, on doit la livrer en décembre, pour l’arbre de Noël. Donc on a besoin de stocker les produits et on a des milliers de CE, on a Manpower, on a l’Aéroport de Paris, vraiment on a toute la partie nord de la France. En fait, on a ces clients-là. Donc je te laisse imaginer ce que ça peut représenter en terme de comité d’entreprise. Donc je reviens au volume du coup et à l’entreposage. On maitrise vraiment ça et c’est super important.
X : Alors, j’avais juste une dernière question puisque c’est un point qui est peut-être un peu sensible justement quand on parle de place de marché. Quand vous envoyez vos flux de produits parce qu’on va parler d’abord du côté référencement sur le site internet propre au vendeur. On sait qu’il y a une chose qui est importante pour essayer de référencer sa boutique en ligne, c’est d’avoir des pages produits et des descriptions-produit qui soient les plus personnalisées possible, on va dire, et ne pas faire des copier-coller de ce qui est proposé par le vendeur directement. Et du coup, ce contenu-là, est-ce que c’est quelque chose que vous envoyez sur les places de marché ou pas du tout ? Ou est-ce que vous l’adaptez ?
R : Comme je te disais tout à l’heure, le gestionnaire de flux, quel qu’il soit, permet en fait de faire un mapping d’attribut. Que ce soit un prix qui soit dédié à Amazon ou à Cdiscount, on peut aussi envoyer une description qui est différente. Alors je t’invite et j’invite les auditeurs à taper par exemple « bataille navale parlante » sur Google et là, on peut constater en fait que le site principal est normalement aujourd’hui 2e avec une belle description, vraiment quelque chose qui est très très bien fait, c’est Korleon qui m’avait fait le contenu d’ailleurs et Amazon est premier. Ensuite, il y a les autres places de marchés qui sont en dessous de nous. Tu peux les voir, les contenus en fait sont différents vraiment sur chacune des places de marché. Alors, soit nous, on a envoyé un contenu, soit on bénéficie du contenu de quelqu’un d’autre qui a indexé sa fiche avant nous. Et dans ces cas-là, et bien, tant pis pour lui s’il a envoyé le même descriptif que sur son e-commerce propre. Et bien le mec, il est mal barré. Il va être déclassé.
X : Et ça veut dire que pour vos 2500 références, vous avez proposé sur les différentes places de marché différentes descriptions.
R : Généralement, on envoie les caractéristiques techniques. On ne se prend pas plus la tête que ça. On envoie les infos dont le visiteur a besoin, donc le futur client de la place de marché. S’il vient chez nous, il aura plus d’infos. Ça, c’est évident, moi je mets un point d’honneur à mettre en avant d’abord mon e-commerce que ce soit en logistique ou dans la qualité de ce que j’essaie de faire sur le site. Après c’est une question de temps. C’est vrai que sur la boutique principale, comme elle représente à peu près 20 % comme je disais tout à l’heure de nos ventes, c’est un peu plus difficile parce que je dois mettre les budgets en fonction de ce qui rapporte aussi. Donc le budget SEO est déjà très important, je t’ai dit tout à l’heure, on a fait une refonte qui a couté 20 K quand même. Derrière ça, on a fait 3 e-commerces pour ce prix-là, donc c’est plutôt pas mal. Mais le budget, on le limite. On le limite en fonction de la rentabilité.
X : Oui, oui. Parce qu’effectivement, enfin, ça me paraissait, pourquoi après, mais ça me paraissait étonnant d’envoyer autant de description que de places de marché que de produits puisque du coup en terme de rédaction, ce serait sans fin, quoi.
R : Tout à fait.
X : Après tu peux le faire sur peut-être, je ne sais pas sur les best-sellers, la centaine de produits où vous savez où vous vendez le plus et où vous souhaitez vraiment positionner. Et bien dans ce cas là, peut-être que vous le faites ?
R : Je pense qu’en fait la place de marché avec tout ce qu’on lui donne comme commission, elle est capable de faire venir les gens. C’est quelque chose qui ne m’intéresse pas, je ne vais pas aller référencer l’affiche de quelqu’un d’autre. Ça, c’est hors de question. On envoie ce dont le consommateur a besoin, je n’en fais pas plus. Le reste… On est plusieurs. En fait, j’imagine toujours le mec qui fait un super contenu, qui vraiment prend du temps et qui dépense de l’argent à faire une super fiche. Et le mec, il n’a pas la BuyBox. C’est l’autre qui va prendre la vente. Non, je suis désolé, enfin, je ne peux pas. Ça, je ne peux pas. Après, il y a un problème avec les produits au niveau des places de marché, quand tu as des produits, je prends l’exemple des produits Pat » Patrouille là, le chien, tu as des enfants alors tu vas bientôt en entendre parler.
X : J’en entends déjà parler.
R : Voilà, le fait d’avoir des produits en modèle aléatoire, c’est un vrai calvaire. Même Amazon n’arrive pas régler ça. Le modèle aléatoire donc c’est, tu commandes un ballon Hello Kitty, tu te retrouves avec un ballon Spiderman. Je fais le cas extrême, mais nous, on est confronté à ça. Simplement parce que le fournisseur, il a envoyé les produits en vrac. Donc nous par exemple, on commande, allez, je dirai 10 000 ballons, on a un très bon prix, c’est super. Le fournisseur, il nous livre, il nous livre avec un seul code EAN. De ce fait -là, quand on envoie la fiche produit à Amazon, il va faire le matching du code EAN avec un produit. Si le produit créé, c’est un ballon Hello Kitty, le mec, il va venir derrière avec le même code EAN et qu’il va livrer un ballon Spiderman, ça ne va pas se passer bien. Amazon n’est pas capable de gérer ça. Il va toujours afficher le ballon Hello Kitty. Donc le client, il va commander le ballon Hello Kitty parce qu’il aura vu la photo et il va recevoir un ballon de Spiderman. Et ça, c’est un vrai calvaire et même Amazon n’a pas la force de pousser les fournisseurs à faire ça. Alors moi, je suis un grand fan de Star Wars, on a le tour là avec Disney. Les mecs, ils nous mettent des modèles aléatoires sur certaines références. Ce n’est pas normal. Je suis désolé, Obi-Wan, c’est Obi-Wan. Non, non, ça ne passe pas. C’est difficile, nous, on arrive à créer des codes EAN. Du coup, on arrive à passer ça, par exemple, j’ai ma collègue qui a créé un vélo bleu alors qu’on avait un vélo rouge. Du coup, elle a dû changer, faire un nouveau code EAN pour envoyer le vélo de couleur rouge et pour pouvoir faire une nouvelle fiche chez Amazon, une nouvelle fiche produit. C’est un vrai calvaire. Ça fait partie des choses. Là, par contre, on essaie d’envoyer une information qui servira aux consommateurs. Donc le vélo si tu vois le bleu, je suis désolé, tu vas recevoir un vélo bleu.
X : Oui, eh bien oui, carrément.
R : Tu as des filles, si tes filles, elles sont fans de Barbie tu remarqueras que si la robe elle doit être d’une certaine couleur, tu n’as pas le droit de lui envoyer d’une autre couleur.
X : Tu ne vas pas offrir un ballon Hello Kitty à mon fils de 5 ans.
R : Exactement, c’est exactement ça. Mais tu vois c’est plain de calvaire et en tant que vendeur de jouets, on vend du rêve… Ah non, je ne peux pas. Ce n’est pas possible. Ce n’est pas possible.
X : Tu en as parlé rapidement tout à l’heure, mais est-ce que du coup, déjà après la question, c’est est-ce qu’en dehors d’Amazon, il y a d’autres places de marché qui proposent des services d’expédition et qui proposent de gérer la logistique aussi ?
R : J’ai mon patron qui m’a envoyé un mail il y a à peu près une heure, je n’ai pas eu le temps de le lire. C’est concernant les conditions de Cdiscount parce qu’ils se sont mis aussi à l’« Expédié par Cdiscount ». Apparemment, d’après l’objet du mail, il se serait bien touché sur le prix, quoi. Ils sont plutôt bons. Donc je vais consulter ça tout à l’heure. Donc je peux te dire qu’eux le proposent. Après, je n’en connais pas d’autres qui font ça. Je n’en connais vraiment pas pour le moment qui ont le pouvoir de faire tout ça, quoi.
X : D’accord. Et du coup, est-ce que c’est des solutions que vous utilisez vous ? Ou vous gérez la logistique en interne ?
R : Non. On le fait, mais uniquement à l’étranger. Parce qu’on ne peut pas ici, depuis la France, expédier à l’étranger, ça coute cher et les conditions d’Amazon à l’étranger sont les mêmes qu’en France donc il faut être le moins cher. Alors, envoyer 500 ou 600 quantités d’un même produit, pour faire un test. On l’a fait il y a quelques années sur Amazon, en Angleterre. Ça a plutôt bien marché, mais derrière, ça demande un suivi et on n’avait pas forcément le personnel en interne pour gérer ça. Donc on s’y penche vraiment parce qu’on a vraiment une offre qui est super attractive. Et je pense que peut-être pas en 2016, mais après, on va surement envoyer une partie à l’étranger pour tester un petit peu le marché.
X : OK. Donc ça veut dire que malgré la commission, malgré les frais, on va dire de l’expédition et tout ça, vous arrivez quand même à gagner de l’argent avec ce type de produit ?
R : Et bien, c’était un autre marché. Alors, j’ai par exemple, j’ai reçu un client Anglais qui est venu visité notre showroom. Le mec, il a été dans le rayon fin de série. Donc il me dit « je vais aller voir ». Il va sur Amazon.uk avec l’application. Il flashe le produit que je devais lui vendre. C’était un produit, mais nous en France... Tu sais, c’est les billes aimantées pour construire des choses. Donc je n’ai jamais testé, mais il y en a plein qui vendent ça. Et, là, la marque qu’on a nous, je ne la connais pas d’ailleurs je m’en excuse, mais il l’a flashé et il m’a dit (je te traduis) : « Regardez le prix que c’est vendu en Angleterre ». Et là, je lui ai dit : « Putain, on est 3 fois moins cher ! Il ne faut pas faire attention au prix ». Il m’a dit, je vous prends tout le stock. Et il est reparti avec tout le stock. Ça veut dire que derrière ça, moi les produits, je préférerais le vendre moi-même en Angleterre.
X : Apparemment, oui.
R : Donc j’ai tout intérêt à dire à Amazon, je vous envoie un stock de ce produit là parce que le marché il est bon. La marque est connue là-bas et elle fait un carton. C’est des marchés qui sont différents, la culture est différente, donc je pense qu’on a vraiment des touches intéressantes à faire là-bas. Que ce soit en Angleterre ou en Allemagne, ça dépend des marchés donc il faut l’étudier, il faut vraiment qu’on s’y penche. Ce n’est pas l’objectif en 2016, mais je pense qu’on va vraiment tenter le coup. De toute façon, quand je suis allé visiter les locaux d’Amazon, il ne faut pas se leurrer, ils ont voulu me vendre du FBA. Ce n’est pas parce qu’on est des vendeurs stratégiques. C’est parce qu’ils ont voulu nous vendre du Fulfillment by Amazon. Moi, clairement en France, je m’en tape. Je m’en tape le coquelicot. C’est nous, on a nos entrepôts. D’ailleurs, on fait nous, de l’expédition depuis nos entrepôts pour des marchands, on développe ça depuis cette année. On propose à des marchands de passer par nous pour la logistique. J’avais proposé justement à certains e-commerçants que je connais de m’envoyer leurs stocks, de gérer tout ce qu’ils savent gérer, de faire le référencement de leur e-commerce et de me laisser gérer le stock. Tu m’envoies les fichiers de tes commandes, on a un stock qui t’est dédié. Bon après, au niveau des prix, on était en phase de test donc je ne peux pas trop te donner d’information, mais nous, c’est notre spécialité. On a une trentaine de personnes qui bossent dans l’atelier, bien plus à Noël, mais c’est notre spécialité. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui pour les CE, on est les n° 1.
X : D’accord, et après peut-être sans parler donc de vos prix, mais déjà si on parle des prix d’Amazon, c’est pareil ? C’est un pourcentage du prix du produit le Fulfill by Amazon ?
R : Au niveau du prix, alors j’essaie de te retrouver ça. « Expedié par Amazon »... le prix, alors tu vas halluciner. Tu connais le prix d’un Colissimo ?
X : Pas très bien, non.
R : À peu près, pour les particuliers, c’est dans les 6,50 € à 7,50 €. Je pense que c’est 7,40 €, mais… Le prix qu’Amazon arrive à nous le faire, à nous le vendre, c’est 3,50 €, à nous le vendre.
X : OK.
R: Oui, donc ils font encore leur marge, après peut-être que c’est neutre pour eux qu’ils se prennent juste la commission de 15 %, mais c’est juste hallucinant. Il faut savoir que les commissions que prend Amazon, elles sont sur le prix TTC + frais de port. C’est important parce qu’en fait, là on parle de quelques centimes des fois, mais c’est ce qui fait que tu auras la BuyBox, tu vois pour en revenir à ça. Et il ne faut pas perdre d’argent dans ce que tu fais. Nous, là, on est en train de vraiment tout revoir au niveau des cartons, c’est le moindre centime qu’on peut gagner. C’est pour ça que je suis super content qu’on ait pris le contrôleur de gestion. C’est un ancien du groupe PSA donc il a vraiment un historique, il a une vue globale de toute l’activité. Et bien il va nous faire gagner le moindre centime au niveau du carton, ça va se répercuter sur Amazon. Et grâce à ça, on a pu gagner encore aujourd’hui à peu près 40 BuyBox. C’est un contrôle quotidien. Et puis les conditions d’Amazon sont énormes. C’est juste énorme. Tu n’as pas le droit de faire un pet de travers chez Amazon. Si tu expédies ta commande une journée en retard, ta note elle baisse. Alors j’ai vu avec mon responsable de compte, il m’a fait voir leur tableau et il y a des pourcentages de partout. Il y a des points noirs, des points rouges, des points jaunes. Il n’y a pas de points verts parce que c’est juste ce n’est pas « bien », c’est « normal ».
X : Oui, c’est juste la normalité, c’est ce que j’allais dire.
R : C’est hallucinant. Alors, j’ai gratté pour avoir ces infos-là. Je lui ai dit : « Retourne ton écran, je veux voir comment vous nous noter, comment ça marche ? C’est comme en banque ? Vous avez des feux rouges, des feux verts. Est-ce que c’est les mêmes que dans notre back-office Amazon ? » Eh bien non ! Les calculs, ils sont bien plus gros que ça. Et c’est délicat. C’est vraiment très délicat. Si tu as des ruptures, si tu as plus de 2 % de taux d’annulation, si c’est trop régulier donc sur plus de 90 jours, tu es mort. Tu es mort. Tu te fais bloquer le compte. C’est là où j’en reviens au gestionnaire de flux, le flux s’il se plante, tu es mort. S’il se plante en période de Noël et on a déjà eu le cas, et bien tu es mort. On a eu 100 produits à rembourser sur une journée. Tu vas me dire « Ca va présenter un faible pourcentage par rapport aux commandes, mais ce n’est pas négligeable. Amazon, il a vu donc on a eu un petit coup au cul, quoi. On a eu une petite fessée. Alors que c’était juste un problème de flux, quoi. Tu sais, les flux qui ne sont pas rafraichis pendant à peu près, je dirai une ou 2 heures. Du coup, et bien, les commandes, elles se sont décrémentées, les stocks sont toujours envoyés avec le même nombre. Du coup, et bien, tu te retrouves le lendemain quand tu sors les picking avec des ruptures, des ruptures, là, tu pleures. C’est vraiment très délicat. C’est pour ça qu’il faut, même pour un débutant, bien gérer tout ça parce que c’est très important. Si j’ai vraiment un conseil à donner, c’est de vraiment s’investir. Ce qu’Amazon fait et bien je n’aime pas parce que c’est vraiment… tu es puni que tu ne fais pas bien les choses. Mais c’est ce qui fait aujourd’hui que les gens vont sur Amazon et commandent nos produits. Donc je ne peux pas non plus dénigrer ça en fait.
X : Oui, c’est ça, c’est qu’après, malgré tout, on profite de leur marketing, de la relation de confiance qu’ils ont pu créer avec leurs acheteurs et tout ça et donc après il faut aussi accepter les règles, quoi.
R : Voilà. C’est ça. C’est normal. Alors, après pour en revenir aux commissions, alors, on parlait tout à l’heure de commission de 15 %. Si je fais un peu le rapprochement avec les leviers marketing et le SEO, tu retombes vite en fait dans les 15 % des dépenses. Quand tu fais du référencement, quand tu fais les comparateurs de prix aussi, tu payes au clic. Tu retombes vite sur 15 %. J’ai vu en fait des commentaires sur le Blog de Sylvain : Dex Net. Les gens se plaignaient qu’ils donnaient 15 %. Mais non, il ne faut pas vous plaindre. Allez mettre des Adwords, vous allez voir combien ça va vous couter. Et il va falloir les gérer ces Adwords. Amazon le fait pour vous. Vous lui donnez une commission.
X : Oui, et puis après il faut avoir le même taux de conversion, il faut avoir tout ça, il faut avoir tous les produits qui sont existants sur Amazon que vous n’allez pas forcément avoir, vous de votre côté. Enfin, c’est vrai qu’il y a tout un tas de critères et il faut avoir une vision plus large que finalement simplement le fait de se dire : « OK, je paie ces 15 % », quoi.
R : Exactement, c’est pour ça que je râle un petit peu quand j’entends ça. C’est normal de donner cette commission. Mais bon après c’est vrai que c’est la guerre, mais ce qu’Amazon facture c’est tout à fait logique. Ce message n’est pas sponsorisé.
X : Je ferai un disclaimer au début.
R : Il faut comprendre que derrière, ils mettent les moyens et point barre. Ils ont les visites, je sais que par exemple aux États-Unis, Google il représente 12 % quand on recherche un produit, il représente 12 % des recherches, Amazon 34 %. C’est devenu un moteur de recherche Amazon. Ce n’est plus un simple e-commerce. Donc, c’est que derrière, il y a quelque chose, il y a toute une puissance marketing. Eh bien oui, et bien désolé, ça se paye. Si tu veux, j’avais fait un article là-dessus sur les places de marchés. Si tu veux un encart publicitaire bien placé, tu vas le payer beaucoup plus cher que si tu le mets au fin fond du trou du cul du monde. C’est en fonction de ça que la commission est pour moi justifiée.
X : Et puis après, c’est peut-être un peu moins le cas en France, mais après c’est vrai je crois qu’il y avait, je me rappelle, je crois que c’était un article de Catherine Barba qui est parti s’installer aux États-Unis et qui a fait pas mal de choses dans le e-commerce et tout ça et qui justement racontait la puissance d’Amazon aux États-Unis. C’est juste dingue, où elle disait, je ne sais plus dans son immeuble, tous les matins, c’étaient des dizaines de colis Amazon qui sont livrés chaque jour.
R : Et derrière ça, je vais te donner un autre chiffre, sur ces 150 millions de produits qui sont envoyés pendant les périodes de Noël, donne-moi un retour, donne-moi un chiffre sur les problèmes qu’ils ont eus, sur 150 millions de colis. Donne-moi un pourcentage.
X : Je ne sais pas, ça ne doit pas être beaucoup, ça doit être, je ne sais pas. Ça doit être 3 % !
R : 150 colis seulement, 150. Véridique ! J’ai demandé au mec de la logistique chez Amazon, il m’a dit 150 colis non livrés sur 150 millions de colis. C’est quand même, c’est ce qui fait la qualité d’Amazon. Au moins, jusqu’au bout les mecs, ils vont réussir à livrer. Après il y a les réfractaires, il y a les gens qui disent : « Oui, il faut boycotter Amazon », je suis d’accord. Derrière, sur Lille ça a créé des emplois, derrière, tous les emplois indirects que ça crée. Moi j’ai une équipe, on est 5 plus toutes les logistiques derrières. Ça fait vivre des familles. Enfin, je ne comprends pas en fait les gens qui nous disent de boycotter Amazon, sous réserve qu’ils optimisent fiscalement. OK, bon, c’est un fait, la France leur a permis de le faire, point barre. Après on ne va pas rentrer dans des débats politiques, mais ça m’énerve. Quand on arrive à faire vivre des centaines d’entreprises et je pense qu’il y en a beaucoup plus d’ailleurs, c’est toute une économie derrière qui tourne.
X : Est-ce que vous arrivez à faire passer parce que justement, ça, c’est un peu, je suppose le but ultime et le graal, c’est-à-dire à faire passer vos clients places de marché vers votre site en direct ? Et du coup, est-ce qu’il y a une fidélisation possible pour vendre d’autres produits et du coup réussir à vous passer de l’intermédiaire place de marché ou pas ?
R : Oui, il y a 2 points qui sont importants. Il y a les requêtes sur le branding. Quand tu as une boutique sur Amazon qui s’appelle Easykado, que tu es premier, les gens vont venir si chez toi, ce n’est pas un peu moins cher. À toi de respecter ça. Tu peux te permettre sur ton site d’être légèrement moins cher. Au lieu de 15 % de commission et bien, tu te dis et bien, je vais baisser un peu le prix chez moi. Et derrière, les gens vont taper du coup : le nom de ta boutique sur les moteurs de recherche pour aller voir ça. Si tu es moins cher, tu vas gagner la vente, et surtout tu vas gagner le client. Alors, Amazon refuse qu’on démarche directement ces clients dans les e-mails pour les faire venir chez soi donc là-dessus, nous, on n’a pas la main. Nous, on ne fait pas ça. Quand on appelle quelqu’un, suite à une commande ou suite à une question, et bien on évite de parler de notre site. On parle de la boutique Easykado, on parle d’Easykado, donc on martèle Easykado, mais tu n’as pas le droit de dire : « venez chez Easykado.com, je vais vous faire un code promo et vous aurez 10 % ». C’est juste illégal. Alors par contre je me suis un peu fâché, encore une fois tu vas dire, quand je suis allé chez Amazon, ils ont lancé les liens sponsorisés. Ça fonctionnait très très bien. Tu pouvais sur une simple requête sur Amazon te positionner non seulement dans la boutique Amazon, donc sur la marketplace, mais non seulement tu pouvais avoir un deuxième lien juste au-dessus. Je dis au-dessus parce que c’était comme si tu avais une autre boutique qui pouvait rediriger vers ta boutique, directement sur ta fiche produit, donc c’est un flux, un deuxième flux que j’envoyais sur Amazon avec donc tous les produits que je vendais sur ma boutique aussi, mais légèrement moins cher. Les frais de port en fait, je les ai mis, j’ai du les mettre 1 ou 2 € moins cher. Parce que ce mois-ci tu passes sous Colissimo et c’est moins cher parce que c’est comme ça. Donc le client en fait arrivait sur le site et Amazon nous dit : « Ouais, on va arrêter ça ». Donc je leur ai dit, moi je dis « OK les gars, c’est bien, mais vous vous êtes rendu compte que ce n’était pas rentable pour vous là ? ». Donc le gars il me dit et bien « Non, ce n’est pas ça, c’est qu’en fait, on regardait les clients sur notre site » et tout ça. Eh, bien, oui parce qu’au final, quand on faisait les calculs, ça nous coutait beaucoup moins que 15 %. Les mecs qui arrivaient sur Amazon, ils voyaient des vendeurs. Ils n’étaient pas sur un moteur de recherche, ils étaient sur une boutique en ligne, donc, dans une phase d’achat. Et pas dans une phase de comparaison, sur un comparateur de prix, ils vont cliquer, ça va te couter de l’argent. Sur Amazon, quand ils vont cliquer, le taux de conversion, mais il était énorme. C’était hallucinant ! Je ne peux pas te donner de chiffres comme ça parce que ça a été aléatoire en fonction de mes flux, mais franchement c’était super. C’était vraiment une courte bonne époque. Donc là, c’est terminé depuis le 30 octobre là, ils ont retiré donc tous ces flux et donc, voilà c’est terminé. À un petit moment, on a levé la tête de l’eau comme ça, on s’est dit « C’est cool, ça ramène du monde sur le site » Ca faisait du bien en plus. Bon, le lien n’était pas DoFollow.
X : C’est vrai que ça aurait été trop bien.
R : J’ai regardé quand j’ai mis un produit, je me suis dit : « Mais punaise ! Si c’est du DoFollow, on est bon là ». Non, non voilà, enfin c’est au niveau des liens sponso, c’est terminé. Par contre au niveau des clients qui arrivent, alors il y en a qui font aussi de « l’asile colis » donc dans leurs colis de clients Amazon, faire leur propre pub.
X : C’est ce que j’allais dire.
R : Oui, donc ça après c’est délicat. Je ne pense pas qu’Amazon soit très chaud pour ça. Ils ne se sont pas trop exprimés là-dessus. Alors après c’est un peu comme la loi. Tant qu’on ne te dit pas que c’est interdit, tu peux le faire, mais il ne faut pas trop jouer. Je ne pense pas qu’on aurait plus à perdre. Donc, il faut respecter un peu. Nous dans nos BL, on met juste le logo Easykado. Les gens ensuite derrière, si vraiment tu as fait bonne impression, ils vont revenir. Je pense que c’est important. Après tu peux leur dire, on vous met un code promo, 10 % sur votre prochaine commande, ça, c’est libre à toi. Tu prends dans le risque ou pas, il faut vraiment voir dans les conditions Amazon si c’est avant la vente, tu n’as pas le droit, ou si c’est avant la vente et après la vente. Il faudrait se retaper un peu le contrat.
X : Est-ce que vous avez accès au… alors bon, forcément les coordonnées de livraison et tout ça, mais par exemple, est-ce que vous avez accès à l’adresse e-mail des acheteurs qui passent par les marketplaces ?
R : Non. On n’a pas accès. Bon j’ai fait développer un truc qui permet en fait de recontacter les clients et… On pourrait en fait leur redemander les mails. On a fait développer ça et après on a bien relu les conditions. On s’est dit « Non, on ne va peut-être pas le tenter ». Par contre quand un client nous contacte, qu’il nous dit, j’ai déjà commandé chez vous sur Amazon, le développement que j’ai fait permet de dire : « Écoutez, vous nous donnez juste votre adresse mail, on vous envoie un code et votre compte sera automatiquement créé sur la boutique. » Ça leur fait gagner du temps et 10 %. C’est uniquement en cas de branding où vraiment on dit aux gens : « Et bien, c’est cool, maintenant vous êtes chez nous. » Vous savez quand il passe sur le chat du site : « Je viens d’Amazon, je vois que c’est bien chez vous, finalement je vais commander ici », et bien c’est bien OK. Tu as déjà fait une commande chez nous et bien, écoute, maintenant, on va basculer ton compte et puis pas de problème. Ou alors quand ils ne trouvent pas le produit sur Amazon parce qu’il y a aussi pleins de produits qu’on ne met pas sur Amazon parce qu’on en les a pas encore poussé, parce qu’on a des problèmes avec ces produits, en l’occurrence les modèles aléatoires comme je t’ai dis tout à l’heure, donc les gens viennent les chercher chez nous parce que chez nous, on peut plus facilement indiquer les couleurs. Par exemple : choisissez la couleur. C’est con, mais sur Amazon, des attributs comme ça, c’est un peu plus délicat pour les mettre en place.
X : OK, très bien. Et bien, écoute, merci. Effectivement, ton horloge parlante nous a indiqué que ça fait déjà plus d’une heure qu’on est ensemble à discuter.
R : On a parlé de 40 min ensemble et je pense que là, on les a bien mangés là.
X : On ne va pas trop s’éterniser, on va peut-être juste conclure sur le fait que si les gens veulent te suivre, veulent en savoir plus sur toi, où est-ce qu’ils peuvent aller ?
R : Alors, j’aimerais bien dire : vous tapez Rodrigue que Google, mais non, pas encore. J’y suis presque ! Alors au niveau des réseaux sociaux donc c’est Cree1site. Et au niveau du blog, c’est pareil, c’est Cree1site, ou sur mon blog un peu plus personnel fenard.fr, sinon au niveau de la boutique donc, c’est deneuter.fr ou easykado.com pour la boutique, voilà. Si vous êtes e-commerçants, je parle sous ton contrôle, je peux bien sûr aussi si ça vous intéresse vous aiguiller un petit peu, vous permettre de vous mettre en relation avec le gestionnaire de flux avec qui on travaille, avec des conditions qui seront un peu plus avantageuses. Par exemple, quelques mois d’essais pour les flux parce que shopping flux, ça coute de l’argent, je n’en ai pas parlé, mais c’est un abonnement en fonction du nombre de produits est du nombre de marketplaces. Donc ça, grâce au partenariat que j’ai avec eux on peut vous offrir 2 mois, on peut vous offrir 2 mois suite à ce podcast. Là, on mettra le lien, je ne sais pas ce que tu en penses Xavier ?
X : Oui, oui, oui. Il n’y a pas de soucis.
R : C’est des mises en relation pour les flux ou alors pour le stockage si vraiment ça vous fait chier de faire la logistique, mais que vous voulez vraiment vous lancer dans le e-commerce, vous êtes bon en SEO et en comptabilité, vous n’hésitez pas, vous me contactez donc via mon Twitter ou directement depuis mon blog et puis on peut en discuter. Je vous mettrai en relation avec la personne qui s’occupe de ça.
X : OK. Et puis du coup, il y a, là on est le 12 novembre donc il y a le Noël qui approche. Pour avoir une idée, ça représente, enfin, je sais que c’est une période qui est extrêmement importante pour de très nombreux commerçants quel que soit le secteur, ça représente quelle part de votre chiffre d’affaires la période de Noël ?
R : De mémoire, il me semble qu’on était à peu près 60 %. On dépasse le million sur presque un mois et oui, c’est vraiment énorme. C’est vraiment énorme. On n’a pas idée, alors maintenant qu’on optimise bien les flux pour avoir des boites d’achats, je pense que cette année, déjà l’année dernière on avait bien augmenté le chiffre d’affaires suite au repricing. Je ne parle pas des marges par contre parce que c’est vrai qu’au niveau des marges, on les a réduites un peu. Aujourd’hui, on est vraiment en train d’essayer de trouver le bon compromis entre les 2. Parce que quand tu fais du volume, tu as de meilleurs prix à La Poste, tu vois il y a plein d’éléments comme ça.
X : Ah, oui, forcément.
R : C’est pour ça qu’on a pris un contrôleur de gestion qui va vraiment nous permettre d’optimiser au maximum. Voilà.
X : OK. Bon et bien en tout cas, grosse, grosse période en perspective pour vous.
R : On dort très peu, ouais !
X : Donc plein de bonnes ondes et du bon courage !
R : Merci à toi, Xavier, en tout cas, c’était très gentil pour l’invitation. Merci beaucoup.
X : À toi aussi pour avoir partagé toutes ces infos, c’était extrêmement intéressant et puis je pense que ce sera très apprécié par les auditeurs du podcast.